Tu oublieras.
Que m’importe les autres, avant moi tu les oublieras.
Pour chaque main posée sur toi je poserais les miennes dix fois, cent fois, mille fois, je lisserais le velours de ta peau, éliminerais leurs griffes. Qu’il faille des années elle redeviendra immaculé.
De la bouche des doigts je t’arpenterai dans les moindres recoins. Je me glisserais dans ton intimité impatient, exalté, et te bercerais d’une houle, parfois douce tantôt agitée, durant des kalpas entiers, gommant même l’ineffaçable. Je plongerais sans retenue dans l’insondable, mes mains s’amarreront à chacun de tes ancrages pour ne plus jamais te laisser aller aux dérapages. Je t’imprégnerais d’amour, t’en remplirais tout entier, jusqu’à ce que sur toi, en toi il n’y ait plus que moi, et que quand la volupté t’étreigne, seul mon nom te vienne.