Le Beau au bois de Boulogne, Paracelsia Le Saigné

Le Dojo Fifi Roukine (taille reelle)
Couverture réalisée par Paracelsia Le Saigné   Résumé :

« Afin de dénoncer l’ineptie qui secoue le monde littéraire lorsque tous s’entichent d’une autrice de romance, un jeune écrivain idéaliste décide sur un coup de colère de rédiger un livre aux antipodes de ce qu’il croit acceptable. À sa surprise, il devient plus populaire que la coqueluche du moment. Ce stress intense entrainera une bien étrange maladie dont se servira son éditeur pour accroitre ses ventes. »

LECTURE JOUR 1

Il était une fois, un mec chelou qui avait décidé d’écrire une bouse sans pareille pour Noël, une romance si sirupeuse (rapport au sucre et au sirop hein) qu’il se ferait jeter de sa maison d’édition pour retrouver sa liberté. Il ne supportait plus les réflexions sur la complexité de ses brûlots, le monde était clair ; on voulait de l’espoir, du bon, du vivant, du chocolat chaud, plein de guimauve. (Et pas de cul ? Bon, si vous aimez ça on ne peut plus rien pour vous. Ne taper pas sur le narrateur venu conter en ces heures sombres le récit de ce nul. Moi je kiffe bouffer des bonbons devant Fantagoro, chacun sa galère).
Le gosse beau se nommait Matthieu Suppôt. (ah ouais, lui, il est dans la merde !)

Bien mes enfants, cessons les digressions, enfin, on va tenter de fermer sa gueule : L’homme se nommait Matthieu Suppôt, un babtou hyper grand et… Quoi ? Comment pas fragile ? Rapport à quoi ? Je le connais pas, laisse-moi finir, ça se trouve le mec, c’est Henry Cavill… Pourquoi tu te marres ? Ah oui… On ne voit qu’avec le cœur, disait Confucius… Je ris pas, c’est toi qui… C’est quoi ça ? Le texte ? Mais frère, je te jure, je peux raconter ça à l’aise sans scénare… Bah, clair, je veux être payé… Ah, vous êtes comme ça ? … Oui, je te le fais avec la voix suave et tout et tout… Je promet rien pour les digressions… Voilà, on y va… Tranquille.

Il était une fois, un jeune homme plein d’illusions sur la vie devenu un écrivain se spécialisant dans la prose virulente. Ses textes à charge contre la société consumériste et leurs piliers firent de lui un invité très prisé des plateaux de télévision. Il se disait héritier du plus punk des gribouilleurs. Enfin, la mode passante, le public, les médias finirent par se lasser de ses frasques et de ses éclats…

(La vie de moi, c’est poubelle ? C’est toi qui as écrit ça ? Non, attends, je te promets, je te le fais en mieux, je te le fais en mieux, je te jure… Laisse-moi… Tranquille… Voilà… Bon, on avance.)
Matthieu en avait gros, il voyait les ventes de son pavé dégringoler au profit d’une certaine Blondeline, petite femme à peine vive aux joues roses qui faisait un malheur avec les récits de son héroïne perdue dans ses amourettes entre deux, trois couillons. Les aventures de Morweniella étaient déclinées en 4 tomes déjà, tous plus large que son livre sur l’égoïsme éternel et l’orgueil humain. Tout le monde exigeait la cinquième bouse la bave aux lèvres, l’écume par terre, le sexe en alerte… Car sous couvert de nous narrer les péripéties d’une Angélique de pacotille ultra bonne, mais pure aux pays des machos playboys ayant activé leur radar à vierges, se cachait une romance vicelarde où Mormor tâtait de la teub avant de se décider à se caser avec l’un de ses bâtards. (Mais si ce sont des bâtards. Mais si, ils veulent la ken pour la pervertir… Tu comprends rien toi à la dark romance… Ho ? Je m’en sors mieux que ce que tu pensais ? Merci…)

Un soir, il avait craqué, son amour-propre avait morflé quand il avait cédé à l’achat d’un des tomes. La couverture lui pétait les rétines ; des muscles saillants soutenant une frêle jeune fille mi-pute mi-fugace (Je te jure, t’as pas vu la couverture frérot… Non, aucun problème, je te jure… Tranquille… J’arrête !.. Oui, oui, politesse…).

Le livre était illustré d’un bel homme mi-centaure mi-Hercule qui chope la Morweniella à peine vêtue, chemise ouverte, chienne endormie qui brûle. (Eh vraiment… Laisse-moi faire, tu fais chier tout le monde, là… Je ferais gaffe et tu m’arrêtes plus… Voilà !)

Mamat, il lit pour se rendre compte, il boit de plus en plus pour rajouter un peu de drama. Il rit beaucoup, il s’étouffe même et puis il se met à chialer tellement, il trouve ça mauvais. C’est trop épicé pour lui, tu vois. Alors ivre de rage, avec la gaule un peu parce que Mormor, elle atterrit dans un cachot où le premier connard tente de la violer. (Il est chelou ce viol, mais elle prend le dessus, il commence à y avoir des sentiments. Bon clairement Mamat, il en veut à son côté mascu que sa bite kiffe ce moment cringe hein.)

Et alors le génie autoproclamé hurle dans sa maison à 500 000 boules meubler par Fifi co & Stark, et il vomit dans ses chiottes carrelées. Puis Mamat fait une dinguerie. Il trouve une solution, un exutoire moins risqué que d’aller lui péter la gueule et briser ses doigts à cette bouffonne ; ce dernier accouche ce soir-là d’un pavé nommé « Le beau au bois de Boulogne ». Le conte narrerait l’histoire d’un gigolo qui se donne à des inconnus contre du fric qu’il utilise pour soigner son chihuahua atteint d’un mal incurable. Une nuit, il rencontre un riche héritier dont il tombe éperdument amoureux. Mais un rival gitan agacé de son succès (c’est raciste ça non ? Pourquoi tu précises qu’il est gitan ?… Pourquoi j’ai balancé le mot babtou moi ? Alors je m’excuse, c’est bon ? Je dis quand même qu’on risque d’avoir des soucis-là… Vas-y enlève !) Donc… Malheureusement, un rival jaloux, fan de magie vaudou le plonge dans un sommeil comateux, puis retient le bel endormi captif dans un appart poule de luxe au 20e. L’héritier va gravir des buildings et entrer dans des ascenseurs gang bang afin de le sauver des griffes de l’autre fou. (PS ; il va faire des trucs sales, bien sale, sale. Le cachot de Mormor à côté, c’est rien).
Il va le proposer à son éditeur et… La suite demain. Quoi ? C’est plus moi ? J’ai fait un mix avec ton texte et mes expressions, c’était pas classe comme ça ? Pourquoi ? Franchement, je saisis le topo, c’est pour présenter tous les points de vue ? Non, c’est juste que je suis nul ! Ah, mais sans problème… Oui non, cash… Cash, c’est mieux.  

RDV Demain sur Teamfuckedup.com pour découvrir la suite ! 

Quoi d’autre chez les FuckedUp ?

Mathieu Brossard – Interview FuckedUp

Mathieu Brossard – Interview FuckedUp

1 — Si tu devais te définir, façon FuckedUp, aux personnes qui ne te connaissent pas, ça donnerait quoi ? De quelle connaissance tu parles ? Est-ce que c’est celle intime, physique, la connaissance sociale, le visage que l’on représente aux autres, est-ce que c’est la...

Roule Papy – par Sam Bender

Roule Papy – par Sam Bender

Commandez un exemplaire de Roule Papy dédicacé ! Attention, le réception se fera en fonction des délais de livraisons et d'impressions Un flic raté, une bande de vieux, de la drogue, et une escapade à Barcelone. «Un petit pas...

Fifi Roukine : Le Dojo #1

Fifi Roukine : Le Dojo #1

Épisode 1 : Un nouveau DojoCouverture réalisée par Fifi Roukine, source photo : RODNAE Productions— C’est toi la plus forte ! Tu vas tous les battre ! l’encouragea Jessica qui serrait le poing sur le seuil de sa chambre. — Je vais juste m’entraîner. Il y a peu de...

0 commentaires

Laisser un commentaire

%d