Épisode 3 : Leçon particulière

Laure, une étudiante, s’est inscrite dans un nouveau dojo. Si elle trouve l’un des membres attirant, c’est sur son sensei que son attention se porte.

Le Dojo Fifi Roukine (taille reelle)

Couverture réalisée par Fifi Roukine, source photo : RODNAE Productions

Laure goûte à l’enseignement privé de son sensei. S’y soumettre lui permet d’apprivoiser son corps et différentes pratiques sans ressentir la moindre gêne.

L’heure approchait. Laure en aurait trépigné si la voisine du dessous ne venait pas gueuler à la moindre occasion. La paix que lui offrait l’absence de Jessica ne devait pas se voir troublée alors qu’elle savourait l’effervescence qui précédait l’aventure.

Elle relut la carte de visite pour la trentième fois depuis son lever ; son senseï possédait un dojo non loin où il donnait cours aux enfants. Après mûre réflexion, elle se décida à emporter son jujitsugi.

Des cris aigus auxquels se mêlaient le bruit assourdi de quelques chutes l’accueillirent dès qu’elle passa la porte cochère d’un ancien entrepôt reconverti. Sur sa droite s’élevait un escalier en colimaçon, un panneau en interdisait l’accès. Laure suivit donc le chahut jusqu’aux panneaux coulissants qui s’entrouvraient sur une salle aux modestes proportions. Deux filles et trois garçons s’y entraînaient avec enthousiasme du haut de leurs dizaines d’années. Ils lui rappelèrent ses débuts.

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— Il y a un vestiaire sur ta gauche, lui signifia son senseï quand il l’aperçut dans l’embrasure.

Si elle portait la dentelle noire achetée plus tôt dans la semaine, elle hésitait à enfiler sa brassière à la place. La peur du ridicule se conjuguait à la présence des gamins pour lui mettre le doute.

L’irruption d’une élève précipita néanmoins son choix, elle endossa sa veste blanche et en croisa vite les pans.

— Not’ senseï veut faire une démonstration avec toi. Faut que tu te dépêches ! Mes parents vont arriver.

— Je noue ma ceinture et j’arrive.

La prise le renversa sur les tatamis suite à son attaque, Laure enchaîna aussitôt avec la clé de soumission demandée. Le poignet de son senseï se tordit, puis le coude, et enfin l’épaule tandis qu’elle tournoyait autour de son bras pour faire levier ; vu le niveau des élèves, cette technique était aussi accessible qu’impressionnante.

Son senseï frappa le sol. Elle relâcha la pression et quelques applaudissements retentirent. Les parents débarquaient.

Le cours se concluait. À genoux, Laure salua son maître aux côtés des enfants qui se précipitèrent ensuite vers les vestiaires.

— Tu frôles l’indécence. Ce n’est même plus un soutif de sport, lui susurra-t-il avant de répondre au bonjour d’un père de famille.

— Vous êtes devin ou quoi ?

Elle vérifia son jujitsugi. Les pans toujours bien croisés ne laissaient rien paraître.

— J’ai donc raison.

— Mais comment ? s’agaça-t-elle.

— Tu portais un chemisier quasi transparent en arrivant.

— Je n’ai pas vraiment eu le temps de me changer.

Un rictus marqua sa satisfaction. Elle commençait à le connaître.

— Est-ce que tu veux t’entraîner un peu tant que nous sommes en tenue ? proposa-t-il après avoir refermé derrière le dernier gamin.

— Je me suis échauffée dans ce but.

— C’est l’occasion de t’enseigner des techniques particulières.

— J’attends votre leçon.

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Laure ajusta sa posture. Il se mit aussitôt en garde et l’invita à lui asséner un simple coup de poing direct. Son sang que la présence d’enfants avait refroidi en bouillonna d’excitation. Elle cogna. Il contra et le monde valsa.

Quelques mouvements lui suffirent à la maintenir au sol. À plat ventre, les bras dans le dos, cette position maintes et maintes fois subie se chargea soudain d’ambiguïté, elle en vibra d’impatience

— Et ensuite ?

— On achève son adversaire ou on le fait prisonnier.

— Mort rapide ou mort lente…

L’envie de tendre la croupe vers l’érection qui palpitait à une distance juste affamante compliquait son choix. Elle s’en creusait à la perspectives. Elle le voulait en elle, qu’il éteigne ce feu qu’il allumait dans son ventre en quelques mots. Or, éprouver ce que la patience de cet homme pouvait lui offrir l’affola plus encore et l’emporta.

— Et comment contrôle-t-on un prisonnier ?

— On l’attache, lui confirma-t-il au moment où il délia sa propre ceinture.

Son senseï lui ligota les coudes, puis la redressa contre lui. La tension des liens déploya sa poitrine et força sa cambrure ; sentir sa queue se presser sur ses reins l’embrasa. Trop de tissus séparaient encore leurs peaux.

Son corps fourmillait, dévoré par l’attente, quand une main s’insinua entre les pans de sa veste pour lui capturer un sein. Elle avait tenté le diable et s’apprêtait à l’assumer. Ses tétons s’en durcirent. Elle tourna la tête, il la toisa. Percevoir sa faim décupla la sienne.

— Tu cherches la réprimande ou mon appétit ?

— Je ne cherche jamais les coups que je ne peux rendre.

— Tu ne veux donc pas être pénétrée, la titilla-t-il, l’air pourtant sérieux.

— Si vous voulez me contraindre à avouer le contraire… Alors non, je ne chercherai pas à vous rendre vos coups de bite, le charria-t-elle en retour. Et mon safeword sera kumquat !

Le senseï pouffa, l’allongea à nouveau et lui releva les hanches.

— Tu es impossible. Voyons combien de temps tu conserveras cette impertinence.

Plus rauque, la voix de son professeur s’était engorgée, concupiscente.

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Elle tressaillit lorsqu’il lui baissa pantalon et culotte en dentelle. Exposer son intimité liquide à sa vue la gêna autant que s’attisa sa luxure ; elle aussi exerçait un pouvoir sur son senseï dont le souffle devenait plus court. En prendre conscience renforça sa propre confiance. Elle en agita le bassin, le dessein hypnotique.

Une bouche se referma alors sur sa vulve. Une langue y dénicha la fente. Une décharge lui grilla chair et cervelle. Saisie dans son insolence, Laure glapit de surprise comme de plaisir. Le grondement carnassier, son senseï lui captura le clitoris. Puis l’avala. Cette morsure sensuelle ne lui infligea que délice qu’il s’empressa de cultiver. La félicité la chavira. Elle en piailla de plus belle.

Il la dévorait. L’entendre laper son stupre la dévoya de notes obscènes qui s’ajoutèrent à ses encouragements pour composer une mélodie scabreuse. Ses muscles s’en contractaient en rythme, une cadence de spasmes incandescents qui la consumait, la joue écrasée contre le tatami.

Laure frôlait l’extase. Il la gardait sur son seuil, précis dans l’inconstance qui lui refusait la délivrance ; il reculait quand elle tentait de presser sa croupe contre son visage. Son souffle l’affamait, ses lèvres la grisaient. Un tourment vorace dont l’ambition la défiait de lui en réclamer davantage, à oublier sa pudeur. Elle céda à son propre appétit.

— Je vous veux en moi, grogna-t-elle, éruptive. Maintenant !

— Es-tu vierge ?

— Non.

— Alors je ne vais pas me réfréner, badina-t-il lorsqu’il déchira l’étui d’une capote.

Son timbre témoignait d’une même hâte, le remarquer l’exalta.

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Le bout encapuchonné d’une trique s’appuya enfin contre son sexe liquide. Elle en soupira d’aise. Une réaction qui l’encouragea. Il plongea.

L’invasion virile l’écartela en douceur. Un râle comblé en approuva la sensation. Son bassin bascula pour l’accueillir en entier tandis que sa chair avide se serrait autour de la sienne.

— Ne me faites plus languir ! se lamenta-t-elle alors qu’il ne bougeait plus.

— Tu as suffisamment de latitude pour agir, rétorqua-t-il, moqueur. Ou confesse-toi en détail puisque nous jouons au prisonnier.

Laure s’affola, incendiée par l’indécence qu’il exigeait d’elle. S’exécuter confinait à l’audace, il lui fallait dépasser la pudeur qui muselait ses fantasmes.

— Je veux jouir sur votre queue.

— Mais encore.

— Je veux vous sentir coulisser…me remplir…

Il la gratifia d’un vif aller-retour. L’impact lui extorqua un cri que mouillait l’ivresse.

— Comme ça ?

— Oui, Senseï ! Continuez ! J’en ai envie depuis jeudi.

— Tu me flattes.

Son dard l’embrocha avec la force qu’elle espérait, il ronronna au son de son gémissement.

— Je pourrais me perdre vite en toi. Mais, je me dois d’enseigner.

Appliqué, il changea l’angle qu’il imposait à la levrette, attrapa la ceinture qui lui ligotait les coudes et concentra ses frottements sur les premiers centimètres de ses parois vaginales. La stimulation se révéla des plus agréables jusqu’au moment où une secousse convulsa son corps qui se tendit dans un couinement.

— Bien, je l’ai trouvé plutôt facilement ! Souviens-toi de ce spot.

En quelques coups de reins, il tapota le point sensible. Les ondes de choc se répercutèrent à travers la moindre fibre de son être, un plaisir presque trop cuisant l’agita, les contractions obscènes. Ses ahanements s’y noyèrent.

Il augmenta sa cadence et glissa soudain une main entre ses cuisses. Aiguillonnée, caressée, Laure s’arc-bouta d’extase avant même de réaliser qu’elle atteignait le paroxysme. Pulvérisée par un vertige inédit, Laure clama son régal sans modestie.

— T’es foutrement réceptive. Et vraiment pas discrète.

— Désolée, Senseï… C’était tellement bon, haleta-t-elle, encore étourdie.

— Ne t’excuse pas. Si elle n’est pas simulée, la plupart des hommes adorent entendre l’approbation de leur partenaire, professa-t-il quand il sonda à nouveau ses profondeurs, le grondement ravi.

Ce nouvel assaut lui arracha une supplique qu’il sanctionna aussitôt d’abruptes allées-venues. Sa raideur tisonna les braises de son brasier, il lui exprima sa faim encore intacte. Et il l’y ploya.

Son senseï la pilonnait. Elle donna de la voix à chaque impact ; s’extérioriser haut et fort amplifiait les sensations qu’elle apprivoisait comme si se libérer de la gêne laissait toute la place à la plénitude de l’acte. La fournaise qui envahissait son ventre la couvrait de fièvre, son bassin avide allait à la rencontre des va-et-vient ; elle s’enivrait de sexe et ne regrettait rien.

Les mains de son senseï se crispèrent soudain sur ses hanches, sa queue se rigidifia puis explosa. Un rugissement plaida l’orgasme. Ses mouvements s’en alanguirent.

Après d’ultimes remous, il s’extirpa, l’interjection contentée.

— Tu es… très bonne élève, la complimenta-t-il alors qu’elle s’effondrait sur le côté.

— J’adore apprendre.

— Ce sera encore meilleur la prochaine fois.

Laure le regarda se débarrasser de sa capote pleine du plaisir qu’il avait pris en elle.

— La prochaine fois ? Moi, j’aurais bien recommencé tout de suite, ronronna-t-elle pour cacher sa frustration.

— Tu me flattes, encore. Mais je suis malheureusement attendu ailleurs.

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Elle flottait, cotonneuse sur le chemin du retour, quand son smartphone vibra. Un message que ponctuait le plus simple des émojis, lui rappelait de porter un t-shirt le jeudi suivant. Amusée, Laure enregistra le numéro, puis lui envoya un bisou malicieux en guise de pique. Un instant plus tard, son senseï regrettait qu’elle ne lui ait pas demandé de l’embrasser. Elle s’arrêta, surprise de ne pas y avoir pensé ; l’envie ne l’avait pas même effleurée. Laure, perturbée par son propre manque de passion, ne sut quoi lui répondre et se contenta d’un “à jeudi”.

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